Les temps sont durs, la désillusion est présente partout autour de moi, la tentation est forte de s’enfermer dans la fatalité, au mieux, et la dépression, au pire.
Personne n’attendait des miracles après cinq années pénibles d’un sarkozysme décomplexé qui attisait les haines tout en dilapidant l’argent public dans des montages financiers pour les généreux donateurs de l’UMP.
L’élection de François Hollande s’est déroulée sans euphorie, par obligation même, nous savions que l’homme n’était pas de gauche certes, ce que nous, enfin moi en tout cas, ne savions pas forcément c’était son attirance pour les hautes sphères, la gaudriole et les calculs politiciens tordus.
Nos médias nous racontent des histoires d’héritage delorien en omettant volontairement de préciser que Jacques Delors n’était pas un libéral de gauche du XXIème siècle, mais du précédent. L’Europe avait des ambitions, économiques bien sûres, mais aussi sociales (si si, des ambitions...).
François Hollande n’en a conservé que la partie économique qui voudrait que seule la croissance peut épanouir l’homme. Le « social » est assimilé à une dépense qu’il faut réduire quand la croissance est absente, aucune réflexion n’est tolérée sans croissance, il est juste accepté d’en appeler au « dialogue social », cette vieille rengaine consistant à réunir annuellement des professionnels de la réunion autrement appelés « partenaires sociaux ».
Je ne dirais pas que François Hollande est nul, comme beaucoup de camarades sur Twitter, je dirais qu’il n’a aucune culture de gauche, il est « handicapé » de l’émotion. Son plan de carrière, obsédé par Jacques Chirac, ne lui a pas permis de croiser professionnellement « la France d’en bas », mais uniquement des élus, des spécialistes, des experts, des hauts fonctionnaires... comme lui.
Il n’y a aucun espoir de changement du Président, il faut se mettre dans la tête que nous avons un expert-comptable à l’Elysée, des commissaires aux comptes à Bruxelles et des banquiers à la tête de nos médias de masse.
Il reste la prière à la Sainte croissance ou la révolution par les urnes. C’est pas gagné...
Source Les Echos: Banques françaises : les salaires des patrons en forte hausse
N'oubliez pas, le 12 avril 2014 à Paris
Maintenant ça suffit ! Marchons contre l’austérité, pour l’égalité et le partage des richesses. marche12avril.org