/image%2F0202697%2F201211%2Fob_e661e9e2fa8f896c60c1a614e7d37a3d_pigeons-14112012.jpg)
Le titre aurait pu être : « Les pigeons, la génération des Web Branleurs ! », mais je vais suivre l’instinct de mon fiston.
Depuis quelques semaines, une catégorie très négligeable de citoyens a envahi la blogosphère et les réseaux sociaux, comme Twitter et Facebook, avec une revendication, nous ne voulons pas payer d’impôts ou en tous cas très peu, parce que nous sommes des « entrepreneurs » géniaux, ils se font appeler les #geonpi.
Les pigeons qui squattent les plateaux TV et les radios sont connus, vous pouvez quasiment tous les retrouver sur le site Internet de l’ISAI , mais je ne vais pas faire l’inventaire de chacun ici.
Ces pigeons ont un point commun, ils viennent tous de la génération Start-Up, celle qui à partir de concepts qui existaient déjà dans le monde dit « réel », n’ont eu pour seul mérite que de les transposer dans le monde dit « virtuel ». C’était la génération portails d’annonces (Immobilier, rencontres, automobile...).
Beaucoup à la fin des années 90 ont périclité, mais cette poignée de pigeons a su convaincre des investisseurs institutionnels, généralement des banquiers et des fonds d’investissement n’y connaissant strictement rien aux nouvelles technologies d’investir dans leurs business.
Ne croyez pas que ces pigeons avaient des idées bouleversantes pour l’humanité ou qu’ils avaient pour ambition de devenir des entrepreneurs créateurs d’emplois, du tout, il avait flairé la cupidité des réseaux qu’ils avaient infiltrés.
Un pigeon ne vous dira jamais ouvertement qu’il a sa carte à l’UMP, non il n’en a pas besoin, une adhésion au MEDEF et/ou une appartenance aux clubs tel que le Lions ou le Rotary suffit largement.
Les portes des chambres de commerce lui sont grandes ouvertes, ainsi que des informations auxquelles les chefs d’entreprises « traditionnels » n’ont pas accès.
Aujourd’hui ces pigeons sont eux même devenus des « business angels » et voient d’un très mauvais œil qu’on leur demande de participer à l’effort de crise pourtant demandé à tous les français.
Ils ont donc décidé, alors qu’ils sont des privilégiés de la crise, de se cacher derrière un slogan «mouvement de défense des entrepreneurs français », essayant d’attirer avec eux les vrais entrepreneurs, ceux qui risquent leurs biens personnels, pour mieux défendre leurs intérêts particuliers : faire la plus grosse plus-value possible sur l’achat et la vente d’entreprises.
Vous ne trouverez pas parmi les pigeons, les acteurs/entrepreneurs depuis 20 ans de la révolution Internet et mobile, mais juste quelques courtiers/commerçants qui ont compris très tôt qu’il était bien plus rentable d’investir l’argent des autres et de prendre une grosse commission pour passer au mouton suivant.
Notre personnel politique, qui se fait trop souvent invité dans les clubs d’influence et de lobbying de ces pigeons, devrait y regarder de plus près et ne pas céder à des sirènes qui sonnent faux.