Une phrase de Michel Sapin répondant au numéro deux du Medef, recueillie par l’AFP et découverte dans le journal libération m’a laissé sans voix, je cite : «Si on met tout ensemble, c’est quelque 40 milliards de baisse des prélèvements obligatoires, ce n’est quand même pas rien. Il y en a qui disent que c’est le harcèlement fiscal, il y a des moments où on croit rêver».
Je me suis dit, quelque chose cloche, quand j’ai voté François Hollande en 2012, il ne m’avait pas parlé de 40 milliards pour les entreprises. J’ai donc recherché dans les archives de la campagne présidentielle de 2012 ce que les candidats promettaient en matière de prélèvement obligatoires sur les entreprises et je suis à nouveau tombé sur le journal Libération en date du 13 avril 2012
Le détail des mesures des candidats, classées par catégories
Avec François Hollande nous sommes donc passés d’un programme de hausse des prélèvements obligatoires auprès des entreprises, de 22 milliards d’euros, à (selon Michel Sapin) des mesures baissant de 40 milliards d'euros ceux-ci.
Je sais qu’il est de bon ton de dire que les conseillers économiques de François Hollande durant la campagne de 2012 étaient mauvais et n’avaient pas du tout perçu l’ampleur de la crise économique. Sans doute, mais le souci est que ce sont toujours les mêmes conseillers économiques, style Aghion, Cohen et autres sommités autoproclamées, qui dictent à François Hollande devenu président cette politique libérale qui consiste à distribuer des exonérations sans la moindre garantie de résultats.
Je rappelle à Monsieur Sapin, ex ministre du chômage de masse et des petites phrases moisies, nouvellement ministre des finances, que la survie des sans-emplois, des précaires, des pauvres n’est pas un jeu et qu’il devrait plus souvent tendre l’oreille vers leurs souffrances.